Place des plantes dans le monde

Systématique et classification des végétaux

5/31/20244 min read

Le monde est composé d’une grande variété d’organisme vivant. La systématique (discipline de la biologie) est utilisée par les biologistes afin de classifier les organismes et établir leurs liens évolutifs. Pour ce faire, elle utilise les données depuis les fossiles jusqu’aux gènes et molécules.

1. Classification hiérarchique

Les êtres vivants sont classés en des groupes organisés hiérarchiquement du plus large contenant un ensemble des organismes ayant les mêmes caractères généraux (les animaux par exemple), jusqu’au plus petit groupe ayant des caractères communs très spécifiques (les humains par exemple).

Ainsi, on part du domaine (le plus grand), divisé en des règnes, divisés en des embranchements, divisés en des classes, divisées en des familles, divisées en des genres, divisés en des espèces.

Domaine > Règne > Embranchement > Classe > Ordre > Famille > Genre > Espèce

De façon générale, on appelle ces groupes un taxon, indépendamment du niveau de classement.

Ces taxons ont une terminaison bien propre. Par exemple, les ordres se terminent en ales et les familles en acées (ou aceae en latin).

Dans le cas des espèces, on utilise la nomenclature binomiale : le nom est composé de deux mots, le premier est celui du genre et le deuxième est propre à l’espèce. Ainsi, on trouve que chaque espèce de plante aura un nom latin composé de deux mots. Ce nom est suivi généralement par le nom, symboliquement abrégé, du premier botaniste qui l'a nommée (par ex. : L., pour Linné).

2. Division du monde vivant

Tout au long de l’histoire, il y a eu plusieurs divisions et classifications du monde vivant. La plus récente et toujours utilisée de nos jours a divisé le monde en trois grands domaines (image) : Archées (bleu), Bactéries (Violet) et Eucaryotes (Orange).

Les domaines du vivant
Les domaines du vivant

3. Place des plantes dans le monde

Les plantes ont été classées en se basant sur (Dupont et Guignard, 2012) :

  • Des critères facilement observables = classification artificielle ;

  • Un ensemble de ressemblances profondes = classification naturelle ;

  • L’évolution des plantes des plus primitifs aux plus complexes = classification phylogénétique (la plus utilisée).

Les plantes font parties des Eucaryotes (cellules ayant un vrai noyau). Les algues sont les premiers apparus constituant les végétaux les plus simples, nommées plantes à thalle (appareil végétal simple sans tige, feuille ou racine). Ces derniers ont ensuite donné naissance aux végétaux plus complexes, à cormus (appareil formé de tige, feuille et racine).

Les plantes à cormus sont aussi divisées en plantes non vasculaires (comme les mousses) et vasculaires (comme les fougères), différenciées par la présence ou non de tissu conducteur (vasculaire), où circule l’eau et les nutriments.

Ces plantes vasculaires se sont ensuite développées en produisant des graines (spermaphyte) qui sont passés de graines nues (les gymnospermes) aux graines cachées dans des ovaires et donc plantes à fleur (les angiospermes). Ces derniers constituent l’un des taxons le plus varié et comporte les plantes les plus complexes (Dupont et Guignard, 2012).

Plante à thalle

Plante à cormus

Non vasculaire

Vasculaire

Absence graine

Présence graine

Graine nue

Graine cachée

Plante à thalle

Plante à cormus Non vasculaire

Vasculaire Absence graine

Présence graine Graine nue

Graine cachée

Dupont et Guignard (2012) rapportent les différents taxons existants et leurs principaux caractères. C’est une référence intéressante pour s'approfondir.

Sources :

Livre : Reece J., Urry L., Cain M., Wasserman S., Minorsky P. & Jackson R. (2012). Campbell Biology. ERPI, 9e Edition, version française, pages : 695-738. ISBN 978-2-7613-2856-2

Livre : Dupont F. & Guignard J.-L. (2012). Botanique. Les familles des plantes. Elsevier Masson SAS, 15e Edition. ISBN : 978-2-294-71426-9